Je suis de celle qui n’arrivait pas à s’aimer et à se choisir. À l’adolescence, j’étais beaucoup plus grande que la normale. Je me sentais différente de la société en général en plus de ne pas comprendre comment je pouvais être conçu différemment avec cet amour inconditionnel que je portais pour l’humain.

J’ai mis près de 4 décennies à m’accepter tel que je suis et à aimer celle que j’étais. J’avais une grande tendance à toujours passer tout le monde avant moi. Pourquoi ça ? Parce que très jeune je ne savais plus reconnaître mes réels besoins, jusqu’à oublier totalement qui j’étais. Je fonctionnais et vivais en fonction de tout le monde, sauf moi.

Doucement, j’en ai pris conscience en réalisant que je ne savais pas qui j’étais réellement. J’étais en mode survie. J’avais en moi un radar pour détecter autour de moi ceux qui n’allaient pas bien et même à choisir des relations ou je me devais de tenir le far. C’est après une dépression que je me suis permis petit à petit, malgré l’inconfort et la peur, de faire les pas pour commencer à me choisir. Je ne voulais plus porter le poids des expériences que les autres ont à vivre. Ces petits gestes ont éventuellement permis à l’amour envers moi-même de commencer à jaillir.